Initiation à la vie spirituelle

« Initiation à la vie spirituelle » Dom André Louf. Ed. Parole et Silence Lethielleux, 2008

Qui est André Louf et que désire-t-il nous dire ?
Dom A. Louf, moine bénédictin et abbé du Mont des Cats (France), nous parle de l’expérience spirituelle comme d’un parcours, marcher dans les voies de Dieu, spirituel (« basar » en hébreu, corps et âme sous la conduite de l’Esprit) chrétien. D’autres parcours spirituels sont vécus dans d’autres religions ou cultures mais il désire nous parler d’une expérience spirituelle chrétienne, comme d’une expérience subjective et d’un vécu engagé.

De même, comme il y a (eu) différentes théologies dans l’Eglise, il y a différentes spiritualités selon les époques (Primitive, Reforme, etc…) et les ordres (franciscains, bénédictins etc…).
Mais Dom André Louf dégage quelques constantes pour toutes ces différentes spiritualités chrétiennes… le même Esprit les mets en lumière… et conduit tous les croyants.

Si l’Esprit s’adapte merveilleusement à chaque personne, il y a donc autant de parcours que de personnes. Il n’en reste pas moins vrai que le schéma fondamental (constantes) de l’expérience spirituelle ne varie guère depuis ce que nous en a transmis l’Ecriture.
Prêtons particulièrement attention à ce que la Parole de Dieu elle-même a tenu à en dire.

Une vie par étapes.
Dans ce cadre, nous constaterons que cette expérience spirituelle est l’expérience d’une vie ;
qu’elle s’identifie à celle d’un autre, Jésus-Christ ; une vie accordée, une fois pour toutes au moment du baptême, mais qui est sans cesse vivifiée à nouveau et nourrie à travers la Parole ; une telle évolution se développe selon certains critères qui ont permis d’y distinguer une succession d’étapes, - Dom André Louf les ramène à 3 - ; chacune d’elles étant conditionnées par le franchissement d’un seuil, « passage » ou « Pâques », et cela au coeur de tentations successives, de vraies crises, de plus en plus décisives, qui devront progressivement mettre en lumière la fondamentale faiblesse de l’humain que ne saurait surmonter ces épreuves que grâce à l’intervention de la Grâce de Dieu ; puis, à travers ses épreuves, l’acquisition d’une connaissance plus aiguë de soi et d’un début de connaissance, d’un pressentiment de connaissance au sujet de Dieu ; et finalement passage progressif à un autre régime, celui où l’activité de l’Esprit prendra le relais de la nôtre, pour nous conduire à une communion de plus en plus intime avec Dieu – exprimée dans un vocabulaire riche d’images et de densité théologique et expérimentale – en laquelle tous ses témoins reconnaissent un avant-goût sur terre de la vie au ciel.

L’expérience chrétienne est avant tout une vie… une expérience de vie.
La vie spirituelle, l’expérience d’une vie (zoé, c’est plus que bios). Ne parlons pas de méthode, doctrine, idéologie… mais de vie ressentie, et tout comme la vie… elle bouge en croissant, stagnant ou en diminuant. Jésus dira « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » et « Je suis venu pour qu’ils aient la Vie et la Vie en abondance ». A sa suite, St Augustin parlera de « vie vivante ». Vie qui s’identifie à celle de Jésus… de sa naissance jusqu’à sa mort et sa résurrection. Paul utilisera l’imagerie de la greffe pour expliquer le baptême : faire passer la sève d’un vivant à un autre. Dans le Christ, celui qui a traversé le baptême… est déjà mort, est déjà ressuscité, et est déjà monté au ciel. Importante précision pour comprendre la portée eschatologique de tout parcours chrétien qui vise à anticiper sur terre la vie du ciel.

Une vie née de la Parole et nourrie par elle.
Cette vie qui est née dans le bain du baptême, l’est aussi de la Parole de Dieu. En effet, tout sacrement est parole et acte, rappelons-nous la Genèse : Dieu dit et ce fut, Il voit et Il bénit.
Jésus compara la Parole à une semence enfouie dans un champ… dont le développement connaitra de fortunes diverses selon la qualité de la terre à laquelle elle aura été confiée…
Résistante… meurtrière…fatale… Pierre dira, par le baptême « Vous avez été engendrés de nouveau d’une semence… incorruptible : la Parole de Dieu, vivante et permanente ».
Pour le néophyte, afin de vivre cette vie vivifiante, la tâche la plus urgente est d’identifier correctement ces résistances et de les neutraliser via une tactique vraiment évangélique en compagnie d’un maître spirituel. Si le baptême pardonne les péchés, il ne libère pas instantanément magiquement des séquelles bio-psycho du péché.
Les anciens Pères en parlent comme d’un combat : le combat spirituel. Le baptême reçu, c’est la lecture assidue de la Parole, Lectio Divina, qui est une lecture qui communique Dieu, -non pas sur Dieu-, qui permettra la vivifiante expérience chrétienne : la déification de l’humain.

Lectio Divina ? Lire les paroles « grosses » d’Esprit est inspirant, donne aujourd’hui leur vrai sens au chrétien qui l’approche dans un esprit de foi. L’esprit inspiré du lecteur, rencontrera, reconnaitra coeur à coeur l’esprit inspiré de l’auteur de la Bible. Dieu parle à nouveau à travers ses paroles. La raison ne saisit qu’une fraction de seconde cette Parole…
et si elle est éclairée de l’intérieur par la Parole. (exemple : lire St Paul dans l’Esprit de Paul).

Cela n’arrive pas d’une façon aussi éclatante à chaque lecture de la Parole, et ce n’est pas nécessaire. C’est important que ça arrive un jour, une 1ère fois… l’Evènement, l’unique, l’inédit, l’inouï... de la Parole de Dieu, qui ouvre le chemin à une compréhension toute nouvelle de l’Ecriture : Toute-Puissanc/te de création et de renouveau dans le coeur du croyant. St François « vend tout ce que tu possèdes et suis-moi » il l’a lu 100 fois et 1 jour…
il la re-lit et… la Parole a comme explosé dans l’oreille de son coeur … éblouissement !
Cet Evènement de la Parole, toute sa vie, St François la mettra en oeuvre progressivement.

Un tel Evènement est fondamental, l’Expérience-Source décidera d’une vocation et fera basculer une personne de l’extériorité… vers son intériorité… qu’il découvre… et dont la perception ne le quittera plus. Le coeur a bougé, sursauté… pour la toute 1ère fois il « sent » son coeur, prend conscience d’un espace intérieur où se déploie une autre vie « l’intériorité » : « l’Humain intérieur ». Toujours il en gardera un souvenir ému et reconnaissant.

Descendre dans son intériorité, dans « l’Humain Intérieur ».
*Mais ce n’est encore qu’un commencement.
*Car au fur et à mesure que la vie de l’Esprit se développe dans le coeur du lecteur, celle-ci reconnaitra sans cesse de nouveaux sens à la Parole, un « océan de sens » disait Origène, non pas à formuler intellectuellement, mais à gouter avec ce que les Anciens appelaient « le palais du coeur ». Ce thème des sens de l’Ecriture se multipliant et s’élargissant conjointement et corrélativement à la vie spirituelle du lecteur, et devenant ainsi à la fin le support même des expériences mystiques les plus élevées.
*Pendant des siècles, cette façon de lire l’Ecriture comme une méthode et un chemin d’expérience spirituelle, l’expérience mystique incluse, a été commune à toutes les Eglises.
*Dans l’Ecriture, se trouve d’une part « les paroles dites de façon ordinaire » qui ne parlent ni au coeur ni à l’esprit (laissent froid et indifférent) et de l’autre des paroles, « ce qui est dit spirituellement », et qui est adressé directement à l’âme du lecteur (embrasement par le feu du divin amour). Cette distinction ne signifie pas qu’il y a des paroles signifiantes et insignifiantes dans l‘Ecriture mais plutôt que toute Parole de l’Ecriture n’est pas également signifiante pour chaque lecteur particulier (subjectif).
Par degrés, étapes, le lecteur est conduit à l’état de stupeur spirituelle, immergé entièrement en Dieu. L’humain, ravi, absorbé dans ces merveilles, qu’il s’en en oublie et en oublie le monde, frappé de stupeur, ivre, comme s’il vivait de la vie d’après résurrection. Gloire à Dieu, à ses OEuvres !
La lecture de la Parole est source non seulement de la prière, mais c’est à partir d’elle que l’âme sera élevée jusqu’aux sommets de l’expérience mystique.

Tout comme la vie, l’expérience spirituelle progresse par étapes… produira des fruits.
Une telle évolution se développe selon certains critères qui permettent de distinguer une succession d’étapes. Très vite, l’image de l’échelle nous vient à l’esprit ! St Benoit sort résolument du triomphalisme béat ou du volontarisme, en disant que l’échelle doit être descendue par l’humilité (Publicain) et qu’elle se monte par l‘orgueil (Pharisien).


- 1ère étape plutôt active (conversion, choc charismatique, euphorie spirituelle, frénésie).
Nous sommes à l’oeuvre, énergie débordante dans le monde extérieur, soutenus par la grâce : dans le monde : famille, travail, ong et, dans la prière : récitations, St Sacrement, pèlerinages..

- 2ème étape plutôt passive, le sujet découvre une « intériorité », « habitus de Dieu » et rencontre Dieu plus densement en évitant les détours longs, fastidieux par les créatures.
Jésus dira : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » ; Sts Pierre et Paul parleront de « l’homme caché du coeur » et de l’« homme intérieur » ; Moyen-Age dira « Temple intérieur, Cellule intérieur ».
St Augustin : « Tard je t’ai aimée ! beauté si ancienne et si nouvelle, tard je T’ai aimée ! Voilà que Tu étais au-dedans de moi, moi je me trouvais à l’extérieur et c’est là que je Te cherchais, et je me précipitais, sans beauté, dans les beautés dont Tu es l’auteur. Tu étais avec moi, mais moi je n’étais pas avec Toi. C’est elles qui me tenaient captif loin de Toi, alors qu’elles n’existeraient pas si elles n’existaient pas en Toi ».
Une telle découverte n’est pas à la portée immédiate de l’humain même croyant. C’est Dieu qui le conduira jusque-là. Et, à partir de ce moment-là, Dieu désormais dirigera secrètement les efforts (vertus), vérifiant ainsi la parole de Paul : « Ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu ». Alors, Dieu prend en main les rênes de notre expérience intérieure, ce qui suppose que nous consentions à les lâcher pour les lui abandonner, ce qui n’est pas facile. Bien au contraire, c’est au coeur d’une crise sans pareil dont il sera bientôt question qu’il nous faudra apprendre douloureusement et humblement à laisser Dieu prendre le relais (dons d’Esprit saint, par exemple la Force) : Là où est l’Esprit de Dieu, là est la liberté !
Ce qui vaut pour l’activité humaine, vaut aussi pour la connaissance des mystères de Dieu et de la Création, et de son intimité personnelle avec Jésus. Il ne connaît plus ‘selon la chair’ mais ‘selon l’esprit’. C’est plus répétitions ou commentaires des formules de la foi, c’est l’Amour, l’Esprit saint, qui fait connaître de cette façon ‘autre’. St Grégoire « l’amour est connaissance » et St Thierry « Illuminés par la grâce, l’amour vivifie la raison et la raison clarifie l’amour ».
L’âme ne saisit pas, elle est saisie, ce qui fait que le Seigneur donne la Sagesse aux humbles.

Le passage de l’un à l’autre, du savoir concernant la foi… à la sagesse éclairée par la foi illuminée, est douloureux, vraie crise de foi. Le faible niveau de la vie de foi aujourd’hui, est moins dû au manque de connaissance de la foi ou de générosité que par manque de lumière et d’accompagnement dans l’acceptation du passage « Savoir => Sagesse ». Lâcher prise, risquer le saut, traverser la nuit de nos doutes pour en être sauvé : passer la subtilité de nos nouveaux raisonnements apologétiques… à la réception de la grâce gratuite de la miséricorde de Dieu.

Ce qui vaut pour les activités, les savoirs, vaut également pour la prière : Dans notre coeur, quelque de chose de tout à fait différent s’est mis à y soudre, d’obscur et de lumineux, d’aride et de doux, et qui échappant à toute mainmise de notre part, semble couler de source et ce nonobstant des distractions extérieures qui ne nous dérangent plus. Recueillement simple autour d’une parole, d’une image, qui attirent irrésistiblement et fixent notre activité intérieure. Nous ne gérons plus la prière, c’est elle qui nous gère. Elle est devenue autonome et « monologisti », dixit les Pères : la prière de Jésus (philocalie) ou de préférence l’invocation du « Nom de Jésus » s’installent spontanément dans le coeur et sur les lèvres. Comme le charbon fait naître la flamme, la flamme allume le cierge, Dieu la prière… contemplation… buisson ardent. Jean Cassien disait : « volontatio cordis ». Tourner, retourner, battement, balancement, roulis du coeur avec le « Nom de Jésus » ou une Parole de l’Ecriture au-dedans de soi, c’est comme jeter une étincelle dans le coeur … vie d’embrasement !

De cette 2ème étape, les fruits ne murissent pas qu’à l’intérieur de soi. Ils transparaissent à l’extérieur, cette intériorité, reconquise par la vie de l’Esprit, se met à rayonner souvent sans que l’intéressé s’en aperçoive. La vie est contagieuse, naturellement elle se répand. Le croyant, de propagateur de la Parole ou lanceurs de slogans, est devenu témoin. Il ne s’épuise plus à convaincre, il entraine par sa simple présence. Le croyant, de potentiellement contesté, devient irrésistible. De théologien ou de simple croyant, l’humain est enrichi de ce que Concile Vatican II appelle le « sensus fidelium », cette intime connivence de l’humain avec les réalités de Dieu qui lui donne d’acquiescer intuitivement à ce qui est conforme à la vérité et qui lui fait ressentir et repousser spontanément ce qui va à son encontre.

- Passage de la 1ère à la 2ème étape : « La tentation ».
Sur l’échelle de St Benoit, c’est le 4d°/12, il l’appelle le « pont aux ânes ». C’est en proie à la tentation que l’humain va simultanément prendre conscience de sa faiblesse et percevoir l’action de la grâce en lui, le secours de Dieu… au travers des gémissements dû à la brutalité de l’assaut et, nourrissant sa prière devenue constante.
En quoi consiste ce combat ? La part de l’humain ? Humilité ! Reconnaitre son péché, après avoir traversé bon gré mal gré le feu si éprouvant de la tentation ou vivre l’échec cuisant de la tentation, vivre humiliation, désarroi, détresse, désespoir, « contritio cordis ou mentis », coeur brisé-broyé, réduit en miettes ! Où donner de la tête, confusion dans la foi, océan de doutes… Humilité ! Dès que tu la saisis, le pouvoir de la tentation s’évanouit. La part de Dieu ? Pardon ! Epouser la douloureuse pédagogie de Dieu… aller dans son sens… ne pas la fuir ! Comme le conseille l’apophtegme « tenté, abaisse-toi, (humilité), Dieu te protège, lui qui voit ta faiblesse ; si tu t’élèves, (orgueil), il te retire sa protection et tu péris ! ». Trouver la porte étroite... basse… ouvre sur le Royaume en dedans de moi, le Soi. ! La tentation la plus perfide n’est pas devant mais après le péché : Désespoir ! Conclusion, l’humain humble… s’enrobera de la miséricorde divine et de sa grâce !

- 3ème étape : l’unitive, la « spirituelle » du nom de celui qui l’investit totalement « l’Esprit ».
Les pères du désert en Egypte, des 1ers siècles et Séraphin de Sarov de Russie, au siècle passé appellent cette étape « l’Acquisition du Saint Esprit ». Il ne s’agit pas du 1er don de l’Esprit reçu par les chrétiens lors des sacrements de l’initiation baptême et confirmation, mais d’une espèce de renouvellement et d’élargissement de ce don qui porte à son accomplissement l’oeuvre de déification de l’humain… désormais son « basar » est rendu semblable à Dieu.

Si entre la 1ère et la 2ème étape, le passage est relativement facile à discerner, celui entre la 2ème et la 3ème revêt une évidence encore plus éclatante. Les 2 premières se rattachent au régime terrestre, la 3ième en arrache l’humain et le propulse littéralement dans un au-delà, et ce… dès ici-bas : l’expérience mystique, comme un avant-goût, une anticipation du Royaume à venir.

Sa 1ère caractéristique est d’être ponctuelle, soudaine. Expérience reçue, non pas appelée à durer, mais bien à se renouveler. St Bernard s’en plaignait « Rara hora, parva mora ».
Ensuite, elle implique comme une suspension des sens, corporels et intellectuels, avec le sentiment d’être arraché au statut présent pour être emporté dans un ailleurs inconnu. Isaac le syrien, la décrira comme une « stupeur », « extasis », « état hors de soi », chômage de toutes les facultés et le silence de la langue. L’âme débordée par l’action de l’Esprit saint, lui abandonne la conduite de son activité. Passage anticipé dans l’eschatologie, l’au-delà, la vie en Dieu. Ainsi, toute prière est impossible… suspension en Dieu… St Jean, exprimera la communion de l’âme en Dieu, « l’Epouse avec l’Epoux », Jésus. Origène, 3èmeS et St Bernard et G. St Thierry, 12èmeS, emprunteront le vocabulaire nuptial du Cantique des Cantiques. Les Carmélites 16-17èmesS distingueront des étapes des fiançailles jusqu’au mariage spirituel.
Les différentes traditions hésiteront sans cesse au sujet de la faculté spirituelle à privilégier lors de telles expériences : * un regard : « contemplatio » ! non pas un regard de chair ; * une connaissance : « gnosis » ! qui transcende la raison… ; * amour : au-delà de l’ivresse terrestre. L’humain qui en témoigne est à court d’images et de paroles.

L’Expérience, reçue en germe lors de son baptême, est à vivre, lors de 1ères lueurs durant la vie terrestre à travers les tentations ou des moments de grâce… et sûrement dans l’au-delà. El.

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Samedi soir
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Dimanche matin
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10h. à Ste Barbe, Sart-Risbart
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11h. à St Laurent, Chapelle, des Rameaux à Toussaint, ou à St Denis, Piétrebais, le reste de l’année sauf messe des familles

Dimanche soir
18h. à St Pierre à Incourt